mardi 1 octobre 2013

Le pouvoir antibiotique de l'Eau de Mer

Le pouvoir de l’océan est à l’image de son immensité.                                         
Depuis plus de 120 ans, nous nous efforçons de mettre en évidence les vertus marines avec une méthodologie d’approche rationnelle, scientifique, loin des interprétations hasardeuses et douteuses. Il nous faut  être conscient que la science d’aujourd´hui ne s’interprète pas comme celle d’hier et qu’elle est forcément différente de celle de demain. Les connaissances acquises évoluent sans arrêt, à grande vitesse et, dans ce cas précis, le monde de l’infinitésimalité, vu sous l’angle anthropocentrique, commence seulement à laisser apparaître l’extrême importance de son rôle. Nous allons donc voir, succinctement, ce que nous connaissons vraiment du pouvoir antibiotique de la mer, (antibiotique, écobiotique, symbiotique… ?) et de sa classification sectorielle pour un produit d’action globale.  
Sur le plan médical, l’approche scientifique du pouvoir antimicrobien (improprement appelé antibiotique) de l’eau de mer commence, en 1889, avec les observations du médecin italien Vicenzo De Giaxa. 
De nombreuses années plus tard, en 1963, Olensen, Maretzki et Almodovar confirment que « Les océans pourraient être une grande réserve de systèmes végétaux produisant différentes substances antimicrobiennes. » Les chercheurs Aubert et Gauthier, en 1972, mettent en évidence que 20 à 25% des diatomées méditerranéennes produisent des substances antiseptiques ou antibiotiques. Le CERBOM (devenu l’Université Internationale de la Mer) a démontré, en partant de la biomasse planctonique recueillie en haute mer, qu’une activité anti Escherichia coli se manifestait, systématiquement, tout au long de l’année; mais surtout que son action se voyait potentialisée lorsque le taux phyto-planctonique était augmenté. Enfin, dernièrement, en 2013, aux USA, la mise en évidence « d’un nouvel antibiotique », l’anthracimycine semble particulièrement effectif contre l’anthrax, entre autres. (1)  
Tout au long de ces études, in vitro e in vivo, nous observons la répétition incontournable de la mise en évidence d’un phénomène « antibiotique » difficilement classifiable, la nature de cette action antibactérienne se voyant potentialisée par l’action de la lumière solaire.  
Certains de ses agents antibiotiques ont une période de vie particulièrement courte, c’est le cas de l’acide acrylique, qui de plus, limite son champ d’action à son microcosme; d’autres présentent une période d’activité beaucoup plus longue, comme d’autres acides gras, les chlorophyllides ou les tanins ; ils sont tous dotés d’une grande capacité de diffusion grâce aux courants océaniques tant horizontaux que verticaux. Ce type spécifique de courant se concrétise dans les Vortex marins où il présente une caractéristique de torsion hélicoïdale que la communauté scientifique étudie de façon attentive aujourd´hui(2). 
D’autre part, de nombreux auteurs mettent en évidence la présence de substances antibiotiques, écobiotiques, symbiotiques, mais sans pouvoir déterminer leur nature chimique exacte.

Enfin, une constatation incontournable : le pouvoir antibiotique de l’eau de mer est thermolabile, c'est-à-dire qu’il disparaît sous l’action de la chaleur.
Les éléments antimicrobiens sont sécrétés dans l’eau de mer par les grandes algues et les micro-algues phyto-planctoniques, ainsi que par certaines bactéries marines ; leur présence est très variable et est associée inévitablement au taux phyto-planctonique. L’océan est donc doté d’une perpétuelle action antibactérienne (stabilisatrice) et cette action est potentialisée lorsqu’apparaissent les efflorescences de quelques formes phyto-planctoniques.





Efflorescences dans le golfe de Gascogne.


Il est préférable, pour notre approche succincte du pouvoir antibiotique de la mer, de définir clairement ce qu’est le plancton, autant le phytoplancton que le zooplancton. 
Il est à l’origine de la vie.
Il représente 50% de l’air que nous respirons.
Il est la source, inépuisable, de pétrole.
Il représente 98% de la biomasse des océans. 
C’est le principal régulateur du climat.
Etc.

L’ensemble des particules en suspension dans l’océan forme le seston qui se divise en tripton (particules sans vie) et en plancton (particules vivantes). Ce dernier regroupe les éléments qui se laissent porter par les courants. Aussi bien le zooplancton que le phytoplancton constituent la biomasse la plus importante de notre planète. 
Les êtres unicellulaires, comptabilisés en micromètres (1/1000000), sont les protistes et sont considérés comme les ancêtres de toutes les plantes et animaux existant sur notre planète. Nous sommes donc en présence de protophytes et protozoaires capables d’assurer l’ensemble des activités des êtres vivants, très souvent en conditions extrêmes. 

Le pouvoir antibiotique de l’eau de mer est difficilement classifiable, c’est le totum de l’eau de mer qui lui confère cette capacité, tout en n’écartant pas les possibles effets antibiotiques ponctuels, selon les souches rencontrées. Cet ensemble symbiotique marque, en réalité, notre évolution et potentialise notre capacité organique à réagir de manière ad hoc. La Thérapie Marine agit, de façon incontournable, grâce à l’empreinte du totum minéral-organique du zoo et phytoplancton, mais seulement, comme l’ont démontré les nombreuses études réalisées, si l’on respecte la sensibilité de l’eau de mer à la chaleur.

En conclusion, pouvoir « antibiotique », oui, bien qu’il semble que ce ne soit pas le terme approprié, mais les effets réparateurs de la mer peuvent être observés dans de nombreux processus de détérioration de la santé y compris quand un agent microbien semble en être le responsable.

(1) La bibliographie est disponible sur Internet.
(2) http://www.youtube.com/watch?v=0jHsq36_NTU&feature=player_embedded


Joan Miquel Coll. Département scientifique des Laboratoires Quinton.

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