La revue section Science, du 13 février 2013 communique :
LA
MER AURAIT-ELLE UNE CONSCIENCE ?
Des
chercheurs américains estiment que différentes formes de
pico-phytoplancton réagissent à l’unisson au changement de leur
environnement.
Des
chercheurs du Massachuset Institut of
Technology et de l’Institut
Monterey Bay Aquarium Research ont
utilisé une nouvelle méthode de prélèvement planctonique.
Ils
ont recueilli, sous les vagues, un échantillonnage de plus d’un
milliard d’êtres microscopiques
toutes les quatre heures. L’étude
des gènes responsables de l’activité de ces derniers a été
séquencée tout au long de la journée. Cette classification a
concerné des millions de milliards de
fragments génétiques et permis
d’assigner pour chaque fragment un gène spécifique et un type de
microbe déterminé. Le Professeur DeLong dans une étude publiée
par Proceedings in National Academy of
Sciences souligne : « Nous
avons essentiellement saisi une journée dans la vie de ces
microbes. Il y a moins de trois ans, je n’aurais même pas
imaginé que l’on puisse obtenir une telle image à haute
résolution de la dynamique des populations microscopiques et de leur
activité ».
La
population microscopique marine est extrêmement sensible à des
modifications même légères de son environnement, modifiant
rapidement son expression génétique
en réponse aux fluctuations de la température, de la disponibilité
des nutriments, de la lumière et
d’autres variables environnementales.
Les
résultats de cette étude, qui donnent une image à haute résolution
de la dynamique des populations microscopiques marines et de leur
activité dans le «monde réel»,
suggèrent que l’ensemble de ces populations marines dépendent
les unes des autres à l’instar des différentes cellules du corps
humain. Par exemple, il a été démontré que si les bactéries
photosynthétiques créatrices d’énergie grâce à la
photosynthèse libèrent par la suite du dioxyde de carbone, d’autres
microorganismes s’apprêtent à réagir pour absorber ce même
dioxyde de carbone. Un autre exemple significatif permet de montrer
comment certaines parties du pico-plancton qui se nourrissent de
grands composés organiques, protéines et graisses, libèrent des
composés organiques simples comme les acides aminés, consommés dès
leur libération par d’autres phytoplanctons.
« Ces
résultats montrent la surprenante coordination entre les populations
microscopiques marines » Institut
Monterey Bay Aquarium Research.
Information
complémentaire en anglais :